Que faire à Londres dans le quartier de Whitechapel ?

Whitechapel, de la sombre légende au quartier branché

Au cœur de l’East End Londonien, Whitechapel est un quartier riche d’Histoire et de cultures. De son histoire la plus sinistre à sa gentrification, il est le témoin des multiples visages de la capitale britannique : c’est un incontournable de votre séjour à Londres.

Pourquoi pas s'imprégner de cette culture lors d'un séjour confortable et agréable dans ce quartier chargé d’histoire, un appart hôtel à Londres vous permettrait d'avoir les pieds dans la ville et de profiter au maximum de votre séjour.

L’histoire de Whitechapel commence à partir du XVIe siècle, alors que la ville londonienne sort de ses frontières médiévales. Côté Ouest, les quartiers chics s’épanouissent autour de l’extension de l’abbaye de Westminster et de la construction du palais de Buckingham, alors que le Est end s’étend de manufactures en ateliers de confection : tanneries, abattoirs, marchés aux gros, poissonneries tentaculaires, fonderies… Whitechapel devient un faubourg bruyant, odorant, pollué. La fonderie de cloches de Whitechapel reste aujourd’hui l’un des témoins de ce que fut le quartier au court des siècles.

Avec l’exode rural du XVIIe siècle, le quartier de Whitechapel accueille les populations les plus pauvres d’Angleterre auxquelles s’ajouteront bientôt les immigrants venus de toute l’Europe : les usines, forges, fonderies grandissent et embauchent à peu de frais qui veut travailler pour une bouchée de pain. Au XIXe siècle, à l’ère victorienne, Whitechapel est réputé comme le quartier le plus pauvre et le plus dangereux d’Europe.

Le chômage, la violence et l’alcoolisme se répand, les ruelles sombres, humides et sales sont de véritables coupe-gorges… Le décor à la Dickens est posé, le mythe est né : en 1888 commence une série de crimes dont on ne trouvera jamais le coupable. Celui que l’on nomma « Jack l’Eventreur » marqua l’histoire du quartier et marque encore l’imaginaire commun. Il fut le premier tueur en série reconnu et médiatisé de l’histoire, qui inspira grandement la littérature et attira l’attention des autorités, qui, par la suite, lancèrent les premiers chantiers de réhabilitation du quartier.

Whitechapel inspira aussi les luttes sociales et politiques. Lénine, avec Trotsky, en firent un siège dans les prémisses de la lutte communiste révolutionnaire et Jack London y vécu pour écrire Le peuple de l’abîme, un témoignage sociologique unique sur les conditions de vies dans l’East End.

Après les destructions de la Seconde guerre mondiale, l’aura historique de Whitechapel attira les artistes et les cultures alternatives. Dès les années 70, dans une ambiance multiculturelle aux couleurs du monde entier, les galeries d’art s’installent entre les petites épiceries indiennes et les petites boutiques d’artisanat.

Aujourd’hui, Whitechapell s’est largement gentrifié, et avec ses quartiers voisins de Shoreditch et Spitafields, on se promène entre cafés branchés, friperies pointues, barbiers vintage, cinémas indépendants… Les beaux bâtiments victoriens offrent un décor qui contraste avec la modernité des concepts stores et des galeries d’art.

Passionnant, le musée de Jack l’Eventreur et la visite guidée dans les ruelles de Whitechapel

Découvrez l’affaire qui créa le mythe. A Whitechapel, le musée de Jack l’Eventreur, Jack the ripper museum soulève les secrets d’un mystère qui reste non élucidé, en présentant le contexte social du quartier. Vie quotidienne des habitants, listes des victimes et hypothèses sur le coupable et son mobile… observez bien les indices, vous serez vous-même amenés à résoudre l’énigme.

Et pour une visite grandeur Nature du quartier au fil de l’affaire, de nombreuses visites guidées autour de la thématique de Jack l’Eventreur sont proposées, en Anglais comme en Français, de jour ou de nuit, orientées Histoire ou orientées Frissons… à vous de choisir parmi les nombreuses offres. Attention, lors des visites guidées ou au musée, la visite peut parfois faire frissonner et certains détails de l’affaire peuvent choquer les plus sensibles, notamment les plus petits. Prenez soin de vérifier si la formule proposée reste adaptée.

Informations pratiques :

Le musée de Jack l’Eventreur se trouve au 12 Cable Street, il est ouvert tous les jours de 9h30 à 18h. Sur réservation, comptez de 9 à 11 € pour une entrée simple – sans visite guidée dans le quartier – et environ 35 € pour une visite + visite guidée dans le quartier spéciale Halloween.

Arty et engagée, la Whitechapel Gallery

La galerie d’art contemporain de Whitechapel fut à l’avant-garde dès sa création, en 1901, avec, pour objectif de rendre l’art accessibles aux populations de l’East End

Le projet de la Whitechapel art gallery, à la fois social et artistique, installa les premières pierres de la culture alternative du quartier, vivante, colorée, ouverte sur le monde. A fonds publics, la galerie est aujourd’hui réputée comme celle qui accueillie les œuvres des plus grands, les œuvres rejetées, les œuvres artistiques les moins conventionnelles… une galerie engagée qui secoue les codes en faisant vivre tout le quartier autour de ses projets.

Elle accueillit notamment :

• Guernica de Picasso en 1939, soit la seule et unique exposition de l’œuvre en Angleterre, comme marque de soutien politique à la République espagnole,
• This is Tomorrow, l’exposition qui fit naître le Pop Art en 1956
• la première exposition anglaise de Jackson Pollock en 1958
• La première exposition de Gilbert et Georges en 1970, qui habitent encore le quartier

Aujourd’hui, vous pourrez y découvrir les artistes émergents comme les grands noms de l’art contemporain, mais aussi des ateliers de découverte en famille, à explorer avec les enfants, des conférences thématiques qui sortent du domaine de l’art contemporain, des animations en lien avec les centres culturels et sociaux du quartier, une magnifique librairie pour s’acheter de beaux livres d’art et de la papeterie et un restaurant plutôt chic.

Informations pratiques :

Située au 77-82 Whitechapel High St, la galerie est ouverte tous les jours de 11h à 18h, sauf le lundi. L’entrée simple est gratuite, à part pour quelques expositions exceptionnelles, avec une entrée à environ 12,50 £.

Vintage, une soirée au Wilton’s Music Hall

Bienvenue dans le plus vieux cabaret du monde ! Le temps est comme suspendu, dans les vieux murs du bâtiment classé Grade II – l’équivalent de nos monuments historiques -. Ils commencèrent par accueillir, dès le XVIIIe siècle, une brasserie pour les marins, puis, au XIXe siècle ils s’agrandirent pour accueillir un véritable music-hall, avec concerts et spectacles et un bar aujourd’hui mythique, le Mahogany.

A la fin du XIXe siècle, après un incendie destructeur, le fameux Wilton’s Music Hall fut réhabilité pour accueillir les soupes populaires et les associations caritatives, notamment pendant la crise des Dockers en 1889.

Il ne reprit sa pleine activité de music-hall que dans les années 90, sous des plafonds et des moulures qui n’ont pas changé : la peinture des murs est écaillée, les vieux parquets sont irréguliers, c’est ce qui fait tout son charme. Sirotez un cocktail au Mahogany, assistez à un dîner-spectacle, et au beaux-jours, pourquoi ne pas participer à un tournois de ping-pong ? ça, ce n’est pas très vintage, mais ç’est un bon exemple de la programmation hétéroclite du Wilton’s Music Hall https://www.wiltons.org.uk/.

Informations pratiques :

Rendez-vous au 1 Graces Alley, le bar ouvre à 17h30.

Que faire à Whitechapel avec les enfants ?

Un petit tour au marché de Whitechapel, un petit snack version Street food en admirant les graphs et les œuvres de street art… la balade dans Whitechapel séduit les petits comme les grands, l’ambiance colorée et créative du quartier en fait un endroit accueillant pour les familles. Voilà une sélection de quelques activités incontournables autour de Whitechapel, avec les enfants.

Le musée de l’enfance de Bethnal Green 

Voisin de Whitechapel, le quartier de Bethnal Green accueille le musée de l’enfance, dédié aux jeux, jouets et vêtements d’enfants de toutes les époques. Testez les chevaux à bascule, les premières consoles des années 80, les bacs à sables de notre enfance… ici, on a le droit de toucher ! Au-delà des pôles interactifs, le musée plus classique expose en vitrines les poupées de cire et les soldats de plomb d’un autre temps, la layette et les barboteuses de nos grands-mères… la visite est charmante, toujours ludique, et le bâtiment est lui-même exceptionnel.

Informations pratiques :

Rendez-vous sur Cambridge Heath Road, le musée est ouvert tous les jours de 10h à 17h45, et l’entrée est gratuite !

La ferme urbaine de Spitafields, Spitafields City Farm

Aux frontières de Whitechapel, la ferme urbaine de Spitafields enchante les enfants du quartier comme les petits visiteurs du monde entier. Créée sur une friche industrielle en 1978, elle s’engage aux côtés des communautés de l’East End pour faire découvrir les joies du jardinage, sensibiliser à la protection de l’environnement, lancer des projets de permaculture et d’agriculture urbaine… Les Britanniques cultivent ici aussi leur art du jardin, et c’est un délice de se promener dans les petites allées bien dessinées. Les enfants auront un grand coup de cœur pour les animaux. Moutons, ânes, cochons, poules, lapins… les animaux sont chouchoutés, et ici, on les appelle par leur prénom.

Informations pratiques :

Sur Buxton street, la ferme est ouverte du mardi au dimanche, de 10h à 16h.