Un séjour en Belgique : Gand ou Bruges ?
Deux villes belges, un charme authentique partagé
Au nord-ouest de Bruxelles, les deux villes ont toutes les deux un charme fou. Un séjour à Gand vous permettra de découvrir une ville dynamique et éclectique. Plus petite, Bruges ressemble à un tableau de peintre flamand, à la délicatesse de dentelle. Reliées par un canal, les voisines sont toutes deux sillonnées de canaux et de cours d’eau et la richesse de leur histoire se découvre dans les nombreux sites à visiter. Pour un hébergement pratique et confortable, pensez à un appart hôtel à Gand, idéalement situé pour explorer cette ville fascinante. Entre Gand ou Bruges, notre cœur balance !
La cathédrale Saint-Bavon de Gand ou l’église Notre Dame de Bruges ?
Ici, vous êtes en pays flamand, néerlandophone, et le monument le plus visité de la ville est la Sint-Baafskathedraal, la cathédrale Saint-Bavon de Gand. La cathédrale gothique domine la ville depuis le XVIe siècle, à l’endroit d’une ancienne église romane dont on peut encore admirer les vestiges. Le site est devenu un incontournable pour ses trésors : un autel baroque en marbre noir, blanc et rouge, une chaise rococo, une peinture de Rubens, l’entrée de Saint-Bavon au monastère, mais surtout, le célèbre retable de l’Adoration de l’agneau mystique, des frères Van Eyck.
Peint au XVe siècle, il est considéré comme une œuvre « rupture » de l’histoire de l’art : la nature y est représentée d’une matière plus réaliste, dite « naturaliste », et non plus idéalisée comme dans les représentations médiévales. En 24 panneaux de bois, deux scènes différentes sont représentées dans un jeu de fermeture et d’ouverture. La technique de peinture mise en œuvre donne à l’ensemble un rendu unique, devenu une curiosité pour les connaisseurs : les sujets ont été peints en couche successives de peinture à l’huile et les jeux de transparence offrent une lumière unique, comme émanent du tableau lui-même.
Le centre des visiteurs vous propose en plus une visite en réalité augmentée pour découvrir toute l’histoire de l’œuvre et de la cathédrale. Pour les enfants, des activités ludiques offrent un accès plutôt sympa aux œuvres de la cathédrale.
Info pratiques :
Vous pourrez visiter le centre et accéder au retable de Van Dyck tous les jours de 10h à 16h30, sauf le dimanche, de 13h à 16h30. Comptez 12,50 € pour la visite du retable seul, 16 € pour la visite + le tour en réalité augmentée, 6 € la visite + le tour en réalité augmentée pour les moins de 12 ans.
De son côté, l’église Notre Dame de Bruges n’a rien à envier à la cathédrale Saint-Bavon de Gand. Elle possède l’un des plus hauts clochers du monde, culminant à 122 mètres au-dessus du sol. Elle s’est élevée au XIIIe siècle dans un style roman, et renferme, elle aussi, des trésors de l’art de la Renaissance : peintures de primitifs flamands, les mausolées gothiques de Charles le Téméraire et de Marie de Bourgogne… On y admire surtout la Madone de Bruges, une Vierge à l’enfant sculptée par Michel-Ange au XVIe siècle. Elle est la seule sculpture qui a quitté l’Italie du vivant de l’artiste, et fut dérobée une première fois par des Révolutionnaires français en 1794, puis une deuxième fois, par des soldats allemands en 1944. En 1975, la Piéta de Rome, par Michel-Ange, fut gravement attaquée : dès lors, la Madone de Bruges est protégée par une vitre pare-balle.
Informations pratiques :
La partie muséale de l’église est accessibles tous les jours de 9h30 à 17h, uniquement l’après-midi le dimanche. Le tarif d’entrée est de 7€.
L’église Saint-Nicolas de Gand ou la basilique du Saint-Sang de Bruges ?
A Gand comme à Bruges, le patrimoine religieux est particulièrement important et marque l’histoire des villes.
Plus âgée que la cathédrale Saint-Bavon de Gand, l’église Saint-Nicolas de Gand est une référence du style gothique scaldien des XIIe et XIIIe siècle. Né à Tournai, il mêle les styles roman- dans les tourelles notamment – et gothique dans les croisées d’ogives. La pierre bleue de Tournai est aussi une caractéristique phare, donnant un ensemble aux nuances grisées. Chacune de ses chapelles est dédiée à une corporation d’artisan, et la lumière traverse sa tour de part en part, pour un effet architectural unique.
Au centre de Bruges, sur la place du Burg, la basilique du Saint-Sang de Bruges est de taille plus modeste, mais n’en est pas moins richement dotée. Son plan est plutôt original pour une église d’époque : on y entre par la chapelle basse, ou chapelle Saint-Basile, d’un sobre style roman, avec une crypte romane du XIIe siècle. En haut d’un grand escalier, la chapelle du Saint-Sang est de style gothique et du XIVe siècle, et renferme une relique du Saint-Sang. Ses ornements dorés sont lumineux et riches de détails.
L’église Saint-Nicolas de Gand et la basilique du Saint-Sang de Bruges sont toutes deux en accès libre.
Le château des comtes de Gand ou le beffroi de Bruges ?
A la confluence de la Lys et de l’Escaut, le château des comtes de Gand – Gravensteen en Néerlandais et Groavekastiel en Gantois – est comme posé sur l’eau, magistral. La forteresse médiévale est l’un des rares vestiges de l’époque qui n’a pas vraiment souffert du temps, et il renferme encore de très belles histoires de chevaliers… et des moins belles : il est très apprécié pour sa salle des tortures.
Il fut érigé au XIIe siècle sur un ancien château, alors construit pour protéger la région des invasions vikings. Résidence des comtes des Flandres jusqu’au XIVe siècle, il accueillit Charles Quint lors des émeutes de 1539 : le château des comtes fut, au travers des siècles, un symbole vivant de pouvoir, et le retour au château marquait alors le pouvoir de l’empereur, pour restaurer son autorité.
Corps de garde, remparts, donjon… en circulant dans le château, vous serez saisis par l’Histoire de la ville. Les différentes époques se succèdent dans chaque détail, pour arriver jusqu’à la Révolution industrielle. Le Gravensteen lui-même n’échappa pas à l’essor de l’industrie textile dans la région, dès la fin du XVIIIe siècle, en accueillant une filature de coton ainsi que ses ouvriers.
Après un bon coup de jeune en 1913 pour l’exposition universelle, le château des comtes de Gand reste aujourd’hui l’une des perles médiévales de la ville, tout en restant plein de vie : des événements sont régulièrement organisés.
Notre coup de cœur : La visite audioguidée est passionnante et pleine d’humour. Il retrace l’histoire du château en anecdotes très bien renseignées. En version visioguide, la visite est traduite en langue des signes internationale ou flamande pour les personnes malentendantes.
Informations pratiques : Le château des comtes de Gand est ouvert tous les jours de 10h à 18h, l’entrée est gratuite pour les moins de 12 ans, comptez 12 € pour un plein tarif, l’audioguide ou le visio guide est compris.
Moins important pour sa taille mais tout aussi important pour le symbole, le beffroi de Bruges domine la Grand place. Vestige médiéval, son architecture évolua du XIIIe au XVe siècle, et il est aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’humanité de L’UNESCO. Historiquement, il s’installe sur ce qui fut les anciennes halles aux laines et aux draps, un artisanat traditionnel majeur pour la ville. Son carillon eu un rôle central pendant plusieurs siècles, en rythmant les journées des Brugeois : du haut de ses 83 mètres et avec ses 47 cloches, il sonnait en tonalités différentes pour indiquer l’ouverture et la fermeture de la ville, le début et la fin d’une journée de travail, l’obligation d’allumer sa torche pour ne pas circuler dans le noir… Découvrez toute l’histoire du beffroi gothique en grimpant les 366 marches qui montent au sommet : le panorama est splendide. Pas de panique : rien ne vous oblige à atteindre le sommet, la visite est échelonnée sur plusieurs étapes pour mieux s’adapter à chacun.
Informations pratiques : Le beffroi de Bruges est ouvert tous les jours de 10h à 18h, comptez 14 € en tarif plein.
Le Graslei et le Korenlei à Gand ou le Quai du Rosaire de Bruges ?
A Gand comme à Bruges, la douceur de vivre se savoure au bord des quai, au fil de l’eau. Eté comme hiver, on s’y retrouve pour flâner en journée, boire un verre au soleil couchant et faire la fête le soir.
A Gand, le Graslei – « quai aux herbes » - fait face au Korenlei – « quai aux grains ». L’endroit fut une place commerciale majeure dès le 11e siècle, voyant transiter sur les bateaux les céréales, les textiles, les produits de la pêche… Les très belles maisons à pignon traditionnelles témoignent de la richesse de la ville et se mirent dans les eaux de la Lys. De Verberrende Steen du XIVe siècle, la Eerste Korenmetershuis du XVe siècle, la maison du Tonlieu, la maison des bateliers… les dix bâtiments en enfilade sur le quai constitue un ensemble très photogénique !
A Bruges, le quai du Rosaire est plus intimiste et charmant. Il permet d’embrasser d’un coup d’œil le beffroi de Bruges, la chapelle de la basilique du Saint-Sang, la maison des Tanneurs au bord de l’eau et les tourelles de l’hôtel de ville. Il est bordé de jolies petites maisons flamandes en briques, parfois à pan de bois.
Alors, Gand ou Bruges ? Difficile de choisir… Et si finalement vous profitiez des deux destinations ?