Jour 1 : pour se plonger dans l’ambiance
Tous les chemins mènent au Vieux Nice. Née au XVIIe siècle, la vieille ville de Nice, ou Babazouk en niçois est finalement assez récente, et la ville plus ancienne se concentrait plutôt sur la colline du Château, la ville haute. Au XVIe et XVIIe, la ville haute devient une citadelle, la population est déplacée vers la ville basse qui deviendra le Vieux Nice.
Les palais de la noblesse niçoise et les églises baroques fleurissent : L’Italie n’est pas bien loin ! Ils forment un ensemble de ruelles serrées, aux murs ocres et lumineux, aux persiennes entrouvertes et il y a même le linge qui sèche aux fenêtres. Le palais Lascaris est un incontournable, avec ses décors baroques et ses collections d’art décoratifs.
Un petit creux ? ça tombe bien, les bistrots sont nombreux, et après l’été, seront moins assaillis par les touristes. Si le froid vous gagne, profitez d’une daube niçoise pour vous réchauffer. S’il fait meilleur ou que vous avez moins de temps, croquez une socca, la fameuse galette à la farine de pois chiche.
Notre bon plan : Si le temps est au beau, vous pourrez acheter de quoi faire un pique-nique – sauf le lundi – au célèbre marché du cours Saleya, avec Socca, pan bagnat, olives, fromages, charcuterie, fruits de saison…
Et ensuite, direction le parc de la colline du Château : tout en verdure, il grimpe sur les traces de la toute première édification de la ville. Citadelle fortifiée au Moyen Age, le château du XVIe siècle fut détruit au XVIIIe siècle. La promenade est agréable, des endroits sont aménagés pour les enfants. Quand le soleil décline doucement, que le bleu est lumineux, que la ville s’embrase, rendez-vous aux différents points de vue de la colline. Du cimetière, vous aurez vu sur la vieille ville. De l’esplanade vous aurez une vue sur la Baie des Anges et la ville aux toits rougeoyants. Côté Est, la vue s’ouvre vers le port de Nice et le mont Boron.
Pour une soirée azuréenne, flânez le long de la promenade des Anglais. Entre plages de galets et palmiers, les lumières de la vie nocturnes s’allument une à une. La nuit commence tôt : profitez de la fraîcheur pour aller boire un verre… pourquoi pas au mythique Negresco ?
Jour 2 : Du sport et de la culture
Avant d’arpenter les musées, vous pourriez vous dégourdir les jambes avec un running sur la promenade des Anglais. De nuit, elle est chic est flambeuse et au petit matin, elle est tranquille et élégante. Les joggers sont nombreux, mais vous pourrez aller à votre rythme et choisir vos distances : il faut compter 10 km entre l’Aéroport de Nice et le pied de la colline du Château. Plus sportif, partez du port et rejoignez le sentier du littoral. Le lever de soleil est spectaculaire, le run est un régal.
Après une bonne douche dans votre apart’ et peut-être un petit brunch, programme Culture ! Pour ses lumières et ses reliefs, le pays niçois a inspiré les artistes. Matisse en fut un amoureux, il y vécu près de 40 ans : entre expos permanentes et temporaires, le musée Matisse retrace son œuvre majeur. Vous pourrez ensuite faire un tour au monastère de Cimiez, où le peintre repose. La colline de Cimiez abrite en plus un site archéologique vieux de plus de 2000 ans.
Tout près, le musée Marc Chagall renferme une impressionnante collection des œuvres de l’artiste russe, notamment son cycle Message biblique. A son retour des Etats-Unis, il s’installa à Vence, près de Nice, et travailla sur les thématiques bibliques de la Génèse, de l’Exode, du Cantique des cantiques. Prévues pour la chapelle du Rosaire de Vence, les toiles sont finalement données à l’Etat, pour révéler une portée humaniste, qui dépasse un aspect strictement religieux. Construit du vivant du peintre, le musée perdure dans la transmission : les techniques et les visions de Chagall ont toujours autant de choses à nous raconter.
Musée d’Art moderne et d’Art contemporain, musée des Beaux-arts… vous aurez encore beaucoup à voir. Vous en saurez plus sur l’histoire de la ville entre son rattachement à la France et la Belle-Epoque en allant au musée de la villa Masséna, sur la promenade des Anglais.
Coup de cœur de nos équipes niçoises : Assez inattendue dans une ville aux accents italiens, la cathédrale Saint-Nicolas est l’une des plus grandes églises de culte orthodoxe russe hors des frontières de Russie. Elle témoigne de l’importance de la communauté russe à Nice au XIXe siècle.
Pour le dîner, profitez de la place Rossetti hors saison. Au cœur du Vieux Nice, elle fait face à la cathédrale Sainte-Réparate, construite sur le modèle de l’église Sainte-Suzanne de Rome. L’été, la place est bruyante et noire de monde, et il est difficile de se poser pour boire un verre. Là, vous aurez peut-être un peu plus de chance…
Jour 3 : La beauté plein les yeux
Aujourd’hui, on quitte Nice pour aller voir autour : on s’en met plein les yeux !
Sur la route de Villefranche-sur-Mer, grimpez à l’assaut du mont Boron. Entre les pins, les oliviers, les caroubiers, les panoramas deviennent de plus en plus spectaculaires. Le top des panoramas est celui du fort du mont Alban. Bâti au XVIe siècle entre la citadelle Saint-Elme de Villefranche et le château de Nice, il vient renforcer la forteresse maritime des Etats de Savoie, quand Nice n’était pas encore française. Le site a été plutôt bien choisi : à 220m, d’un seul regard, le panorama court de la côte italienne au massif de l’Esterel en passant par Saint-Jean-Cap-Ferrat, la rade de Villefranche et toute la baie des Anges.
Ensuite, pour bien finir et aussi loin que le cœur – et le temps – vous en dit, longez le littoral par la route, où, plus tranquille en mode « Slow travel », par le sentier du littoral : les plages et les criques succèdent aux villas de rêve, jusqu’au centre-ville de Villefranche-sur-Mer. La presqu’île de Saint-Jean-Cap-Ferrat est juste là, toujours aussi luxueuse. Beaulieu, Monaco… là, c’est une autre histoire azuréenne qui commence.
