Thierry Mugler, Couturissime : la rétrospective visionnaire au musée des Arts déco
Dernier appel pour LA grande expo consacrée au couturier visionnaire : elle a débuté le 30 septembre 2021 et terminera le 24 avril 2022.
Venue du Musée des Beaux-Arts de Montréal où elle connu un grand succès, l’exposition nous entraine dans l’univers de Mugler, grand nom du prêt-à-porter comme de la Haute Couture, mais aussi influenceur dans les arts du spectacle, en musique, en cinéma.
Décédé le 23 janvier 2022, Thierry Mugler était avant tout le créateur du « too much » et de l’art du show. Metteur en scène, photographe, parfumeur, sa mode n’était pas qu’un vêtement que l’on porte mais un art de se montrer, de se présenter, dans le sens le plus complet du terme. Dans toutes les disciplines, il fut bien dans son époque mais aussi précurseur, explosif mais toujours délicat, à outrance tout en élégance…
Bestiaire de silhouettes animales, photographies extrêmes et glamour, femmes robots et androïdes… de salle en salle, on retrouve toute l’énergie folle qu’il a su insuffler, entre la fin des années 80 et les années 90 à une mode française qui s’endormait un peu sur ses lauriers.
Infos pratiques : Rendez-vous au musée des Arts décoratifs au 107 rue de Rivoli, dans le 1er arrondissement parisien. Il est conseillé de réserver en ligne. Comptez 14 € pour un billet en plein tarif.
Yves Saint-Laurent investi les musées parisiens
Ce n’est plus à prouver : Yves Saint-Laurent est un artiste à part entière dans l’histoire de la création visuelle française. Pour célébrer le 60e anniversaire d’une des plus grandes maisons de couture au monde, six musées parisiens ont réservé une place d’honneur au couturier légendaire. Présentées aux côtés de grandes œuvres des XIXe et XXe siècles, les créations d’Yves Saint-Laurent révèlent toutes leurs influences artistiques.
« Quand je travaille, je pense tout le temps à l’art » Yves Saint-Laurent
Parmi les plus belles œuvres, retrouvez nos coups de cœur :
Créée pour la collection printemps-été 1990, la veste de soir Hommage à ma maison est un joyau royal. Elle s’inspire directement des dorures et des cristaux étincelants de l’époque de Louis XIV.
Yves Saint-Laurent voulait les reflets d’un lustre en cristal mariés au reflet du ciel parisien dans un miroir doré de la Renaissance. L’artisan François Lesage l’a fait : brodée de paillettes, strass, pampilles et feuilles d’or, la veste illumine d’éclats. A retrouver parmi les diamants de la couronne et les vases en cristal de la galerie d’Apollon.
Essence même de l’élégance, classique jamais dépassé, le smoking devient le style signature de la maison Saint-Laurent depuis 1966, en devenant une pièce maîtresse du vêtement féminin. Il est présenté au musée d’Orsay en 5 costumes et deux robes, dessinés pour le bal Proust, donné par le baron et la baronne de Rothschild : littéralement habité par l’écrivain, Saint-Laurent a insufflé l’esprit proustien dans chacun des plissés, dans chaque col, dans chaque ligne, là où le féminin et le masculin sont en dialogue constant.
La collection automne-hiver 1981 fut créée pour rendre hommage aux peintres préférés d’Yves Saint-Laurent : il a donné vie à la blouse roumaine d’Henri Matisse. La délicatesse des formes et des couleurs de Matisse s’exprime dans cette blouse d’étamine de laine, aux manches bouffantes et aux motifs traditionnels roumains. Le saviez-vous : Matisse était lui-même passionné de tissus et de création textile…
Yves Saint-Laurent a aussi donné vie au Portrait de Nusch Eluard, peint en 1937 par Picasso, en créant la veste pour la collection automne-hiver 1979. Sur la toile, la résistante française et épouse du poète Paul Eluard porte elle-même une veste créée par Elsa Schiaparelli… une mise en abîme d’inspirations !
La fraîcheur et la joie d’une promenade dans les jardins méditerranéen peints par Bonnard dans les années 30 se retrouvent dans deux ensembles de blouses et jupes en organza d’Yves Saint-Laurent, créés pour la collection printemps-été 2001. La touche du peintre reste présente, la texture de la peinture rend le textile plus vivant que jamais.
Lumineuse, la veste Hommage à Vincent Van Gogh reprend la fameuse toile des Tournesols, peints en 1888. Il a fallu 600 heures pour donner vie à la veste brodée de perles, rubans et sequins, avec la collaboration des artisans les plus renommés, dont la fameuse maison Desrues. C’est aujourd’hui l’une des pièces de Haute Couture les plus chères au monde.
Envie d’en savoir plus sur Yves Saint-Laurent ? Prenez le temps de visiter le musée, installé au sein même de la maison de couture historique.
La nouvelle maison Dior
Il y a du nouveau au 30 rue Montaigne ! L’une des plus belles adresses de l’avenue s’est offert une nouvelle jeunesse après presque trois années de remise en forme : aujourd’hui, l’hôtel particulier de la maison Dior accueille plus qu’une boutique, mais un musée, des jardins, un restaurant, une pâtisserie, des salons Haute Couture… c’est un univers qui s’ouvre pour sublimer plus que jamais le style de la maison de couture.
La Galerie Dior s’étend sur près de 2000m2 pour remonter sur les pas de 65 ans d’élégance à la française. Yves Saint-Laurent, Raf Simons, John Galliano, Maria Grazia Chiuri… on y retrouve tous les plus grands créateurs de la maison, avec, bien sûr, dans les premières salles, les pièces incontournables de Christian Dior. La vitrine du grand escalier central fait quant à elle son petit effet : 452 robes et 1422 accessoires miniaturisés et imprimés en 3D à partir de matériaux biosourcés suivent votre ascension en un dégradé savamment orchestré.
Infos pratiques : la galerie est ouverte tous les jours sauf le mardi, de 11h à 19h, et uniquement sur réservation. Comptez 12 € pour un tarif plein et 8 € en tarif réduit. La galerie est accessible par le 11 rue François Ier dans le 8e arrondissement.