D’hier à aujourd’hui, le tournoi de Roland Garros
Suzanne Lenglen et les Internationaux de France de tennis : tout une époque !
Avant le tournoi de Roland Garros, il y avait les championnats de France sur terre battue, créés en 1891 et réservés aux licenciés des club français. Ils font rapidement pâle figure derrière le championnat du monde sur terre battue, créé en 1912 pour mettre à l’honneur les joueurs « terriens », grands oubliés de Wimbledon, sur gazon.
Les championnats de France disparaissent alors pour laisser la place aux Internationaux de France de Tennis en 1925, sur les courts du Stade Français et du Racing club. Ouverts aux joueurs du monde entier, ils sont une « pouponnière » pour les stars internationales qui entreront dans la légende.
Parmi elles, Suzanne Lenglen avait pourtant commencé par une défaite contre Margueritte Broquedis en juin 1914 lors des Championnats de France. Elle n’avait pas encore 15 ans. Celle que l’on appellera « la Divine » prendra sa revanche 6 fois entre 1920 et 1926, avec pas moins de 3 victoires aux premiers Internationaux de France en 1925.
La toute première star du tennis sera suivie par les quatre Mousquetaires Henri Cochet, René Lacoste, Jean Borotra et Jacques Brugnon : en 1927, leur victoire aux Etats-Unis pour la coupe Davis hisse la France au sommet. Fière de son saladier d’argent, la France doit alors recevoir le prochain tournoi, conformément au Challenge Round.
Les infrastructures sont hélas insuffisantes pour accueillir un événement d’une telle ampleur. Un terrain du stade Jean Bouin se libère du côté de la porte d’Auteuil, et le Racing Club et le Stade Français s’associent pour y lancer la construction d’un nouveau complexe dès 1927. Il portera le nom de l’aviateur Roland Garros.
Roland Garros et sa légende
Roland Garros n’est pas un grand joueur de tennis, il n’en est pas moins une légende. Football, rugby, vélo… il a pratiqué beaucoup de sports notamment au Stade Français. Passionné d’aviation, il parvient en 1913 à traverser la Méditerranée en seulement 8 heures, avec deux pannes rapidement résolues, et un niveau de carburant très limité. C’est un exploit.
Excellent mécanicien et particulièrement ingénieux, il s’engage en 1914 pour combattre aux côtés des troupes françaises et invente la première mitrailleuse embarquée, alors que les avions n’étaient quasiment pas armés. Fait prisonniers par les Allemands qui découvriront les subtilités de son avion, il parvient à s’échapper après 3 ans de captivité. Il terminera sa vie en héros de guerre, après de nombreuse victoire : son avion sera abattu le 5 octobre 1918 au-dessus des Ardennes.
De nombreux hommages lui sont rendus, notamment par ses plus proches amis. Emile Lesieur est l’un d’entre eux et ne l’oubliera pas : grand joueur de rugby, il fut parrainé par son ami Roland Garros pour entrer au Stade Français. Tête pensant du projet, Emile Lesieur demanda donc que le nouveau complexe dédié au tennis prenne le nom de son ami et héros de guerre Roland Garros.
Le stade voit enfin le jour, et en 1928, il est fin prêt. La finale de la coupe Davis sera aura lieu le 27 juillet 1928 et la France reste victorieuse. Le tournoi de Roland Garros fait ses preuves et entre alors dans la légende.
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Mais au fait, pourquoi la terre battue ?
Roland Garros, c’est le paradis de ceux que l’on appelle « les terriens ». Les connaisseurs la jugent plus exigeante, plus technique… elle réclame un jeu en toute subtilité qui ne laisse rien passer. Lift, slice, amorti… elle accentue les effets et l’on ne s’y déplace pas comme sur du sol végétal ou du sol synthétique. On raconte que seuls les joueurs ayant grandit sur terre battue saurait en maîtriser tous les effets. Parmi les plus grands et les plus grandes spécialistes, on compte Rafael Nadal, Arantxa Sanchez, Francesca Schiavone, Jim Courier…
Aujourd’hui composée de 80 couches minérales successives, elle aurait été utilisée à l’origine pour protéger le gazon qui souffrait de la chaleur de la Côte d’Azur, sur les très chics courts de Cannes. Elle fut alors fabriquée à base de débris de poteries de Vallauris.
Véritable signe de reconnaissance tennismen et tenniswomen, sa couleur ocre vient aujourd’hui de la brique pilée, signature du stade de Roland Garros depuis sa construction en 1927. Les traces ocres sur vos chaussures de tennis toutes blanches ne sauraient mentir : vous êtes un vrai « terrien ».
Bonus : nos conseils pour mieux profiter
Coup de soleil ou pluie glacée, grosse soif ou petite faim qui traine, attente qui dure des heures, orteils piétinés : les aficionados sont prêts à tout pour voir combattre les dernières stars du tennis mondial. Quelques trucs restent indispensables pour ne garder que le meilleur.
Le matériel indispensable à tout bon spectateur :
Chic, élégant, certes… l’environnement peut être hostile : pensez à bien vous équiper. L’idéal est de prévoir des vêtements confortables, pas trop chaud voir légers. Le soleil qui perce en mai peut être brulant. Prévoyez donc de quoi vous couvrir la tête et les épaules, de la crème solaire, une bouteille d’eau ou gourde, plus écolo.
Mais l’averse n’est jamais loin, pensez au parapluie et à l’imperméable léger. Ayez aussi de quoi manger, et de la monnaie au cas où vous auriez envie d’un petit plus.
Contre les petits creux… ou pour se détendre :
Si vous n’avez pas prévu de petit en-cas, flânez à la recherche d’un bon petit plat ou filez vers quelque chose à grignoter rapidement.
Les terrasses, les comptoirs, les épiceries, le bar Lounge sont tous au plus près des courts : boissons fraîches et sandwichs, vin ou burger, petits déjeuners ou sushis… c’est à vous de choisir, la balle est dans votre camp.
Limiter les trajets en profitant de Paris
Des trajets courts en restant au cœur de Paris : le match est gagnant dans les deux aparthotels Adagio installés à proximité du stade. Le match est fini, flânez en ville ou… rentrez dormir à l’Adagio Suresnes Longchamp ou à l’Adagio Paris Tour Eiffel